Fake news, quel impact sur le marketing ?

 

 

Imaginez, vous êtes en avril 2020 en Suisse, la question de la bataille contre le Covid-19 fait toujours rage mais suite aux vaccinations, le nombre de personnes infectées diminue et le confinement va bientôt être levé par le Conseil fédéral. Le 13 avril, une publication partagée très largement sur Facebook informe qu’en ce jour, seul 5 nouveaux cas sont recensés. La population est ravie et on voit des commentaires positifs pleuvoir de tous les côtés. Alors que ce jour-là, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a enregistré 280 nouveaux cas.

Une fake news, c’est ça. Il s’agit d’un partage intentionnel de fausses informations déguisées en informations légitimes. Il est parfois, pour le consommateur, difficile de différencier le vrai du faux, ce qui conduit de nombreuses personnes à croire et à partager.

Mais alors, qui est derrière tout cela et pourquoi ? On compte aujourd’hui, 3 groupes d’individus à l’origine des fake news. Le premier groupe, est appelé les « trolls » et ils ont pour but de générer des polémiques et de nuire à certaines entreprises. C’est ce que l’on a pu voir dans l’exemple au-dessus.

On trouve aussi les « profiteurs ». Ce sont ces individus qui cherchent à tirer un avantage financier d’une escroquerie. Prenez, par exemple, cette affaire au Canada qui a fait la une en 2015. Un couple a utilisé son site web et ses comptes sur les réseaux sociaux pour gonfler les actions de sociétés pour ensuite vendre leurs actions et ainsi empocher $2,4 millions.

Le 3ème groupe, lui n’a pour l’instant qu’une existence théorique. Ils sont appelés les « drapeaux étrangers ». Il s’agirait de groupes soutenus par un Etat A qui cibleraient des entreprises privées se trouvant dans un Etat B avec des fake news dans le but de les décrédibiliser et de les faire remplacer par des entreprises du pays A.

Aujourd’hui plus que jamais les entreprises doivent jouer la carte de la transparence pour faire la différence. C’est d’ailleurs ce qu’a fait McDonald aux Etats-Unis après avoir été victime de fakes news. Ils ont investi massivement en publicités télévisées pour s’attaquer de front aux fake news. Ils ont aussi engagé des Influencers pour se rendre dans les coulisses des cuisines et filmer ce qu’il s’y passait. Cette transparence permet de renforcer le lien de confiance avec le consommateur et les partenaires commerciaux.

Finalement, rapidité est le mot d’ordre. Si les entreprises restent à l’écoute de ce qui se dit d’elles sur le net et qu’elles se dotent d’un plan d’action en cas d’attaque, leur réactivité pourrait faire la différence en termes de viralité. Et il ne sert à rien de répondre à toutes les fake news, il est plutôt recommandé d’analyser en amont l’impact de ces dernières avant d’agir.

Texte : Olivia Ausserladscheider

Suivez l’actualité de l’IMACOM sur LinkedIn !